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coup de bourre
3 juin 2008

Introduction Candide

« La boucherie héroïque », Candide, chapitre trois, Voltaire ; 1759.

 

Introduction

 

 

 En guise d'introduction à l'exposé oral de ce passage de Candide, je vous en propose une qui me semble exemplaire. Elle est issue du blog « les carnets du vicomte » et je me permets de la recopier ci-dessous telle quelle, j'espère que l'auteur n'y verra pas un plagiat, mais bien au contraire une reconnaissance de son travail. Vous pourrez vous en inspirer, et notamment de sa structure, pour bâtir les vôtres, qu'il s'agisse d'une introduction orale ou d'une introduction de commentaire composé.

 

 L'article complet est disponible à l'adresse suivante :

 http://vicomte.aliceblogs.fr/blog/_archives/2007/10/8/3278122.html

 

 Il comporte un commentaire de l'extrait, assez technique, particulièrement intéressant du point de vue de l'étude de l'énonciation et des points de vue. Quant à moi, j'adopterai un plan similaire, mais je mènerai mon analyse d'une manière complémentaire et plus abordable, je l'espère.

 

 

 « Les parties entre crochets [x] ne sont qu’une indication supplémentaire pour suivre le plan, elles n’apparaissent pas dans le commentaire.

 

[Introduction]

[présentation de l’auteur]

Voltaire est resté à la postérité comme l’auteur de contes philosophiques, dont Candide est considéré comme le chef-d’œuvre. Inventeur de ce genre marqué par la brièveté et par l’intention polémique, Voltaire y use de l’ironie pour dénoncer les travers d’une société dans laquelle il vit. L’une des stratégies les plus fréquentes à ce sujet est la vision d’un monde connu du lecteur par les yeux d’un personnage naïf et inexpérimenté.

[présentation de l’œuvre et situation du passage]

C’est le cas du héros éponyme de cette œuvre, Candide, propulsé dans un monde qu’il méconnaît et manipulé par les hommes dont il n’aura de cesse de découvrir les défauts. Après avoir été chassé de son « paradis terrestre », le château du baron Thunder-ten-Tronkh, Candide est enrôlé contre son gré dans l’armée bulgare et fait ses premiers pas dans le monde réel en traversant un champ de bataille. Le lecteur voit la scène par les yeux du personnage, et passe comme lui de l’admiration à l’horreur.

[présentation des caractéristiques stylistiques du passage et problématique]

Le procédé de la focalisation interne nous place dans l’esprit d’un jeune homme naïf, tout empreint des leçons optimistes de son maître de métaphysique Pangloss. Dans quelle mesure cette mise en scène fictive est-elle l’occasion d’une dénonciation ironique et donc plus efficace de la guerre ?

[plan en deux parties, avec détail des sous-parties dans chacun des axes proposés]

                Nous verrons d’abord que la guerre est vue par les yeux de Candide, qu’elle est marquée par le bruit et la fureur et que cette stratégie narrative a pour objectif de gérer l’atrocité.

                Nous montrerons ensuite que ce passage est une parodie d’épopée dans laquelle la valorisation initiale des hauts faits d’arme laisse rapidement la place à la dénonciation d’un déchaînement de violence absurde, par le biais d’une impression de décalage entre la réalité décrite et sa justification. »

 

 

Vos questions concernant l'introduction de ce texte, ou le problème des introductions en général, peuvent prendre place ici.

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Commentaires
E
En réel dire j' suis carement époustouflé par cet ouvrage qui décrit un monde fictif,la philosophie y est omniprésente.
J
Chère petite paumée, pas si paumée que ça !<br /> <br /> Vous avez tout à fait raison sur un point : l'auteur de l'introduction annonce comme postulat que les scènes sont vues par Candide et nous avons vu qu'il semble difficile de le justifier. La suite de son commentaire (suivre le lien indiqué) développe cette idée : allez y jeter un oeil, il dit des choses fort intéressantes.<br /> En ce qui nous concerne, il va donc falloir refaire l'intro ! Certes, Candide se promène sur le champ de bataille et hors du "théâtre de la guerre", mais les descriptions qui sont faites semblent vides de sens, tant par leur absurdité que par l'horreur qu'elles suscitent.<br /> <br /> Vous pourrez situer l'auteur un peu plus précisément (siècle, oeuvre, style) sans tomber dans l'exposé biographique !<br /> <br /> Bon courage.<br /> <br /> PYJ
J
Oui, Anaïs, vous mettez le doigt sur un problème essentiel du texte : Qui parle ?<br /> <br /> Pour le premier paragraphe, nous avons vu que la lecture classique, qui attribue la première phrase à la naïveté de Candide ("Rien n'était si beau, ...")ne tient pas longtemps. La vision simultanée des deux armées, le décompte aisé des victimes "de chaque côté" ne permet pas d'imaginer un point de vue de l'intérieur d'une des deux armées. L'un de vos camarade a suggéré une point de vue omniscient, "par dessus", je vous ai donc proposé d'attribuer ces phrases à un maréchal, un prince, un duc, bref, un général d'armée qui décrirait à la cours la beauté du spectacle qui s'offre à lui, comme cela était l'habitude à l'époque, et jusqu'en 1914.<br /> Comme d'habitude, Voltaire vient "pervertir" le propos de l'intérieur en y ajoutant quelques mots de sa voix ("harmonie / enfer" ; "boucherie héroïque") qui ne peuvent évidemment pas être prononcés par notre glorieux militaire.<br /> Ce procédé est le même chez Montesquieu : Le sucre serait "trop" cher...; les égyptiens, "les meilleurs philosophes du monde". Vous reconnaissez d'ailleurs dans ce dernier exemple, la bêtise d'un Sganarelle au I,1 de Dom Juan !<br /> <br /> Pour le deuxième paragraphe, c'est en effet plus difficile. Candide, par son déplacement physique du "théâtre de la guerre" aux villages, permet au texte de glisser à la description de ces derniers. Il est en effet peu probable que cette description soit celle du fier courtisan : elle est de mauvais goût, heurterait ces dames, et n'est guère glorieuse. Quant à Candide, nous avons vu qu'il pouvait être très émotif pour beaucoup moins que cela et pleurer à chaudes larmes devant un esclave amputé (émotion là aussi, presque ridicule pour l'époque !). Alors qui voit ? Au cinéma, cette scène serait filmée par une caméra qui suivrait Candide, s'arrêterait sur un tableau particulier (le vieillard qui regarde...), puis ferait des gros plans sur des membres épars. Peut-on dire que c'est Voltaire ? C'est difficile à dire, certains universitaires (R. Pommeau) voit sa présence dans l'exagération macabre de la scène; on peut au moins la lire dans l'euphémisme "besoin naturel de quelque héros".<br /> Disons qu'il s'agit d'une vision "par derrière", par les yeux de Candide, peut-être, mais pas par ces émotions, ni par sa compréhension.
A
Coucou monsieur!!!!!dans le deuxième paragraphe ce n'est pas le discours du général de guerre puisqu'il n'ose pas décrire les atricités de la guerre, ce n'est pas non plus le discours de Candide car sinon il airait été plus boulversé... est-ce que c'est donc Voltaire???<br /> Mercii d'avance!<br /> PS: Merci beaucoup pour cette année!!!!!!!!
N
coucou monsieur la g lu lintro mé g un ti doute!!!xD<br /> en faite pr lé intro on é po censé situé lauteur c a dir dir son siécle et tt???<br /> ou ptet c moi ki a po vu mé bon!!!!et normalemt la boucheri héroique c pa le point de vu de candide,mé pluto des roi et tt nan????enfin la jme sen vmt super pomé!!!!!T_T<br /> merci davance monsieur vs avé été un prof super!!!!=)
coup de bourre
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